Childrens Care International

Crédit photo: Kiran Ambwani

Texte par Fannie Charette-Lemieux, agente d’éducation

À l’occasion de la 10e journée internationale des filles, célébrons le courage, l’audace, le pouvoir et la détermination de millions de jeunes filles qui luttent pour leurs droits chaque jour. L’AIPE souhaite sensibiliser le public aux inégalités de genres dans la lutte contre l’exploitation des enfants. En passant par l’accès interdit à l’éducation jusqu’à l’exploitation sexuelle et le mariage précoce , les jeunes filles à travers le monde voient encore leurs droits bafoués au quotidien.

 

Les dernières années ont été particulièrement dures auprès des groupes sociaux vulnérables dont font partie les jeunes filles. La pandémie a exacerbé le manque d’accès à l’éducation pour tous les enfants, mais d’autant plus chez les jeunes filles. Selon l’UNESCO, la pandémie marque une augmentation de la déscolarisation des celles-ci dans les pays moins développés. Les effets font également ressentir au Québec: les études montrent que dans les premières semaines du confinement à Montréal, il y a eu une diminution de 33 % du nombre de signalements quant à l’année précédente. Cette diminution est alarmante puisqu’elle s’explique par le manque de possibilité de faire des signalements dû à l’isolement. La pandémie a également secoué les institutions de santé ce qui a eu une influence directe sur l’éducation des jeunes filles. La perturbation des systèmes de santé  augmente les grossesses non planifiées et les problèmes de santé sexuelle et reproductive.

Notons également que la crise climatique amène son lot de conséquences pour les filles. Toutes les sphères du développement de l’enfant sont gravement touchées par les sous-problématiques qui découlent du changement climatique. Les filles fréquentent moins l’école puisqu’elles se voient contraintes à investir plus d’heures aux tâches ménagères comme la collecte de l’eau qui, dû aux sécheresses, demande une marche beaucoup plus longue qu’avant. 

C’est en tenant compte de ces injustices que nous nous devons de transmettre l’information et de sensibiliser les gens à la journée internationale de la fille. Parlons-en à nos enfants, nos élèves et regardons ensemble comment nous pouvons mettre la main à la pâte. Les Nations Unis proposent les pistes de réflexion suivantes pour que tous ensembles, nous puissions célébrer à notre façon cette journée: 

  • Partagez des histoires de vie quotidienne, des blogs et des vidéos de filles qui changent les choses, ainsi que des réseaux et des organisations qui fournissent des ressources aux filles, les laissent diriger et renforcent les services qui leur sont destinés. Amplifions collectivement leur leadership, leurs actions et leur impact pour inspirer les autres.
  • Encouragez les responsables gouvernementaux, les décideurs politiques et les parties prenantes à réaliser des investissements plus ciblés pour lutter contre les inégalités dont sont victimes les filles, notamment en ce qui concerne l’accès aux services de santé mentale et de soutien psychosocial face aux conflits, aux migrations forcées, aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique.
  • Engagez des femmes influentes dans tous les secteurs d’activité pour qu’elles soient le reflet du changement que nous voulons montrer aux filles. Les rôles modèles valent mieux que des mots. Changeons la conversation globale et la perception publique des filles leaders.
  • Renforcez votre engagement à sensibiliser et à lutter contre les facteurs qui empêchent les filles de progresser dans votre pays et votre région.
Voici quelques suggestions littéraires pour parler de droits des filles avec les jeunes :